Plongez au cœur de la transformation d'UDIFE en coopérative
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Comment définiriez-vous ce qu'est l'UDIFE ?
Julien Le Coustumer : Udife, c’est une très belle aventure collective au service d’un métier magnifique qu’est le métier de pompes funèbres.
Depuis maintenant un peu plus de 30 ans, on rassemble autour de notre projet des opérateurs indépendants du funéraire, mais pas que parce qu’il y a leurs partenaires, leurs fournisseurs et aussi leurs collaborateurs qui accompagnent leur activité au quotidien.
En quelques chiffres l’UDIFE c’est 200 entreprises qui ont décidé de nous rejoindre, un peu plus de 500 points d’accueils des familles réparties sur le territoire national et 2400 collaborateurs qui accompagnent notre projet au quotidien.
Cela nous positionne comme le 3ème acteur du marché derrière les co-leaders qui ont un modèle qui est pour le coup sensiblement différent du notre puisqu’il s’agit de groupes capitalistiques qui sont autrement intéressés que nous le sommes par la recherche de projet et la rentabilité au service de leurs actionnaires.
Quels sont les projets ayant contribués à remettre l'UDIFE sur les rails ?
JLC : l’UDIFE était, je pense, déjà sur les rails. Après, très humblement, je pense que l’important était de redonner du sens à notre aventure collective et de redonner confiance à chacun de nos acteurs.
Effectivement avec le renouvellement de la gouvernance et mon arrivé il y a un peu moins de deux ans maintenant, on a pris la décision de mener à bien un certains nombre de projets.
Si je dois vous les citer, j’en oublierai certainement. Mais c’est notamment notre activité digitale et l’étoffement de notre offre servicielle à destination de nos opérateurs. C’est en matière d’activité assurantielle, le renforcement de nos équipes, la création du Hub assurance, le rapprochement de nos partenaires et là aussi, la modernisation de notre offre servicielle à destination de ces différents acteurs, c’est également l’activité de notre centrale d’achat qui s’est largement développée et qui a su témoigner d’une nouvelle forme d’efficacité, et puis un projet qui me tient à cœur peut-être un peu plus que les autres parce qu’il était important pour le devenir de notre groupement.
C’est le projet d’UDIFE ambitions la création d’une financière participative qui nous autorise désormais à aller nous positionner aux côtés des nos opérateurs dans leurs projets de développement mais pas que, également d’apporter une autre réponse aux opérateurs indépendants, même s’ils ne sont pas de nos réseaux lorsqu’ils souhaitent vendre leur entreprise et de pouvoir à notre tour recréer des aventures entrepreneuriales et repreunariales.
Pourquoi avoir transformé l'UDIFE en COOPERATIVE ?
JLC : peut-être deux choses. La première, c’est une conviction personnelle, je pense que les modèles économiques qu’on a connus ces dernières années sont clairement arrivés à bout de souffle.
En témoigne la recherche de sens dans laquelle on se trouve tous. Deuxième élément ça a été un voyage au Québec où j’ai pu découvrir le modèle des coopérative funéraire qui existe outre-Atlantique et qui est venu nourrir ma propre réflexion.
UDIFE était déjà une coopérative, mais une coopérative imparfaite, j’ai donc proposé au CA puis dans un second temps à ceux qui étaient les actionnaires de la société anonyme UDIFE, finalement de mettre en conformité nos statuts juridiques avec la vision que l’on souhaitait porter sur notre marché.
C’était également l’opportunité d’emprunter pleinement la seule voie qui selon moi à du sens qui est la voie de l’économe sociale et solidaire.
En quoi le modèle de coopérative est une nouvelle façon d'entreprendre ?
JLC : le statut de coopérative pour UDIFE, renforce notre fonctionnement démocratique et grave dans le marbre le fait que notre activité poursuit un autre objectif que simplement la recherche de profits.
Autre particularité, c’est que UDIFE n’a pas choisi n’importe quel modèle de coopérative. Elle a choisi le mode multisociétarial. Cela veut dire qu’UDIFE ouvre son capital à l’entièreté de ses parties prenantes pour leur permettre, elles aussi d’embrasser au près l’aventure et la vision que l’on porte sur notre marché. Et ça, je pense que c’est probablement plus important dans la démarche qui a été la nôtre.
Qu'est ce que le passage en coopérative apporte à vos adhérents ?
JLC : déjà, je les remercie très sincèrement pour le courage et leur validation quasi-unanime du projet.
Je pense que ce qui va changer pour eux, le plus important, c’est la sérénité dans laquelle on peut désormais embrasser l’avenir de notre groupement. On y met beaucoup plus d’éthique, beaucoup plus d’équilibre, beaucoup plus d’équité, beaucoup plus d’inclusion.
Et je pense qu’il n’y a que les modèles qui savent répondre de ces enjeux, qui savent embrasser ces valeurs, qui ont un bel avenir devant eux.
Et pour les familles ?
JLC : je pense que notre secteur d’activité comme dans les autres, les familles sont légitimes à préférer des acteurs qui ont des modèles qui soient durables.
C’est ce qu’UDIFE et le réseau le choix funéraire est désormais en capacité de leur offrir. Je pense également dans ce moment difficile du deuil que de choisir un réseau comme le nôtre, c’est aussi l’assurance de voir leurs volontés respectées sans peut-être avoir à payer la survaleur des groupes capitalistiques et de la pression de leurs dettes.
Merci, Julien, souhaitez-vous ajouter un dernier mot ?
JLC : vous l’aurez compris, la transformation d’UDIFE en coopérative était un moment à la fois riche de sens et bien évidemment riche d’émotions aussi.
Pour autant, je ne suis pas dans une vision nombriliste de notre démarche, je pense qu’il y a beaucoup d’autres acteurs dans l’industrie du funéraire qui souhaitent aussi voir nos modèles évoluer, voir une autre vision que celle, un peu trop financiarisé régner dans notre secteur d’activité.
Je pense qu’on a mille opportunités de travailler ensemble et en tout cas, c’est la logique d’ouverture dans laquelle je souhaite m’inscrire.
